31 Décembre 2015

Questionnements d'une propriétaire novice !

J'ai tenté de faire un aller retour aux écuries il y a 3 jours. Le départ était ok, comme d'habitude, puis au milieu du trajet de l'aller, voilà mon Filou qui se plante au milieu du chemin et refuse d'avancer. 

J'ai essayé différentes méthodes pour le motiver : Répéter le mot "marche" qu'il comprend bien, l'agitation du stick, le frôlement de fesses avec celui ci, tendre la longe, aller sur le coté en serpentine ...

Rien à faire. J'ai bataillé 20 minutes pour lui faire le reste du trajet qui nous prend d'ordinaire 5 minutes. C'était épuisant, moralement surtout, parce que je ne savais pas ce qui clochait. En arrivant aux écuries, j'ai casé mon Filou dans le rond de longe pour travailler la prise de sabots. Je préférais le faire dans le sable car c'est arrivé que le ptit bonhomme amorce un début de coucher selon la façon dont je lui prend le sabot. J'ai peur qu'il se fasse mal s'il tombe sur le béton.

Le gérant, qui m'a vu faire, a souligné plusieurs petites erreurs dans mon approche : 

- Le fait que je laisse Filou en liberté dans le rond de longe : Il ne bouge pas parce que c'est lui qui l'a décidé et non moi, et il faut qu'il comprenne que le moment du pansage est le début du "travail" et qu'il ne doit pas bouger tant que je ne l'ai pas décidé. Ce serait donc contre-productif de le laisser en liberté.

- Les bousculades : C'est vrai que je suis en général proche physiquement de Filou, surtout à la tête. Du coup, il lui arrive de me bousculer. Donc il ne fait pas encore assez attention à moi et ça marquerait un manque de respect. A travailler également donc.

J'ai fini par ramener P'tit Bonhomme dans son pré et fort heureusement, le retour s'est passé sans encombre (la motivation de revoir les copains, rien d'autre !).

Puis je suis rentrée chez moi, très contrariée, la tête pleine de questionnements, en quête de solution. Je ne veux pas me "battre" avec Filou, qui est encore très jeune et manque simplement d'expérience avec les bipèdes que nous sommes. J'ai envie de lui apprendre les codes en douceur mais je me suis demandé si je n'étais pas allée trop vite, non plus. Etait-ce :

- Un manque de respect ?

- Un chemin trop long ?

- Trop angoissant pour lui de se retrouver à l'écart du troupeau (beaucoup de hennissements au moment où il s'est immobilisé) ?

- A un mauvais moment de la journée (sieste) ?

- Un peu de tout ça à la fois ?

Le lendemain, Filou et moi avons reçu la visite de Claire, membre des Crins de liberté avec qui j'ai sympathisé, qui a adopté 2 chevaux chez eux. J'en ai profité pour lui soumettre le problème. On a tenté de le promener un peu après une bonne séance de gratouilles-carottes. On a fait 50-100m à tout casser, puis on a voulu le faire revenir sur ses pas, jusqu'à l'entrée du pré. Là aussi, Filou s'est mit en mode "je me plante là, partez sans moi, je fais dodo sur le bas coté."

Et pour le coup, il avait l'air très fatigué le bonhomme. Claire pense que c'est sans doute la cause du problème. Le trajet jusqu'aux écuries c'est long, sans doute trop pour un poulain aussi jeune qui était peut-être dans son moment de sieste. Comme pour tous les jeunes mammifères, les poulains ont besoin de beaucoup dormir dans la journée. En général, ce sont des micro-siestes d'une dizaine de minutes, entre deux moments où ils vont se coucher et dormir plus profondément.

Bref, je m'interroge beaucoup et c'est pas très confortable de ne pas avoir la réponse exacte ! Pour les prochaines séances, je ne l'emmènerai qu'aux abords du pré, sur un laps de temps très court que nous augmenterons progressivement (5 minutes pour commencer). Par ailleurs, je ferai aussi des séances sans rien lui demander, histoire qu'il ne m'associe pas systématiquement à la séparation de ses compagnons.

Joyeuses fêtes !

A l'aube de son 7ème mois, Filou se porte à merveille ! Lui et moi allons régulièrement aux écuries, ce qui fait 20-30 minutes de marche aller-retour, pour connaitre les lieux et voir d'autres chevaux. S'il montre un peu d'inquiétude sur le chemin de l'aller, il a en revanche bien compris quel était le trajet du retour et montre plus d'enthousiasme ! Je fais donc quelques demi-tours parfois, pour qu'il reste à sa place et comprenne que c'est pas en trottinant qu'il arrivera plus vite !

En tout cas il pète la forme, il est rond comme un ballon et se révèle toujours aussi affectueux et proche de l'homme. Il est vraiment patient et calme, et les autres cavaliers me le disent souvent (ça confirme que c'est pas ma seule impression). 

Filou et moi vous souhaitons de joyeuses fêtes !

Ah ... trop d'amour !

La photo date pas d'hier mais je l'adore !

"Grattouille-moi, Bipède, j'adore les grattouilles !"

14 Décembre 2015

Pas de photos aujourd'hui mais ça viendra !

Je m'étonne chaque jour des progrès de Filou (parce que c'est le premier peut-être ?). Je trouve qu'il pige vite et est très réactif. Je m'attendais un peu à un cheval un peu apathique, peu sensible (façon "tankobulldozer"). Pourquoi ? Parce que c'est un trait et que comme la plupart de ces gros chevaux, ils ont une espèce de force tranquille, et semblent nonchalants, patauds. Je suis contente parce que c'est pas le cas !

Alors oui, Filou est calme et très patient (et ça, c'est cool). Et même s'il me suit naturellement à un pas très mou, il suffit que j'approche le stick de ses grosses fesses, pour qu'il se remue !

Il semble avoir compris "le truc" : Quand je le mène en longe, il doit s'adapter à la vitesse de sa bipède (du coup, je me sers de moins en moins de la "pression" du stick). L'arrêt est interdit, le broutage aussi. Pour l'arrêt, on y travaille encore : Quand il est au pré et que le moment de quitter le troupeau est venu (ils sont 5 chevaux dont Filou et un autre poulain), ça reste un peu inquiétant pour lui. Il les appelle et s'arrête mais il y a du progrès.

Lorsque je l'ai "séparé" du troupeau la semaine dernière, Filou ne faisait presque pas attention à moi et a tenté de rejoindre le troupeau au petit galop deux fois. J'ai appliqué les conseils qu'on m'avait donné : secouer un peu la longe, appel à la voix pour qu'il me prête attention, et un "non" ferme ! Il ne m'a cependant jamais embarqué.

Ce week-end, j'ai renouvelé l’expérience de la séparation du troupeau. Cette fois, pas de petit galop, pas de tentative pour les rejoindre. Il s'est arrêté, a appelé ses copains et de mon coté, je lui ai imposé de faire attention à moi par la même méthode : un "non", petite pression de longe et des félicitations lorsqu'il me prêtait de nouveau attention tout en engageant le pas !

Bref, je suis fière de mon gros bébé !

7 Décembre 2015

Un petit moment de repos ...

Filou est plutôt confiant, il m'a laissé l'approcher et le caresser longuement sans se lever. Pour un animal comme le cheval, la position couchée les rend très vulnérables aux prédateurs. Ils n'adoptent cette position que lorsqu'ils sont en confiance dans leur environnement. Dans un troupeau, le moment "sieste" de ceux qui se couchent est veillé par un ou plusieurs individus qui restent debout pendant que les autres dorment ou se reposent. Même si un cheval peut dormir debout, ils sont dans un sommeil léger et ont besoin d'avoir des moments de repos récupérateur en position couchée (comme Filou dans la vidéo) et dorment profondément quand ils sont complètement sur le flanc.

Pouvoir les approcher à ce moment là est délicat. Même si un cheval reconnait son propriétaire et lui fait confiance, il y a de fortes chances qu'il se lève. C'est un peu plus simple avec les poulains qui sont encore dans l'apprentissage et ne se méfient pas encore beaucoup. Filou était veillé par les 2 adultes de son pré. C'est pourquoi j'ai bien profité de ce moment privilégié ou il s'est laissé caresser puis je l'ai laissé tranquille pour ne pas être perçue comme une "casseuse de bonbons" en gros !

Au final, c'est Vaquero, le mâle noir, qui est venu lever Filou ...

"Allez ! T'as assez dormi, debout feignasse !"

2 Décembre 2015

Voilà deux semaines que je n'ai pas actualisé ce blog !

Depuis la dernière marche en main qui m'avait laissée "insatisfaite" (pas par rapport à Filou mais à mes objectifs), j'ai décidé de reprendre de manière progressive !

On m'a conseillé d'y aller progressivement alors c'est ce que j'ai fait. J'ai travaillé Filou en tête à tête, pour tester sa confiance sans "élément perturbateur". Le pré étant attenant à une cour fermée par portail, c'était une première étape rassurante pour moi : S'il m'échappait, Filou n'irait pas loin. Très hésitant au départ, il n'a cherché à faire demi tour qu'une seule fois et s'est arrêté dès qu'il y a eu de la tension sur la longe que je tenais. Je lui ai fait faire le tour de la cour jusqu'à ce qu'il me suive sans la moindre inquiétude et sans se préoccuper de la grande méchante table en bois Filouphage qui se trouvait là ! Il a même finit par la lécher, d'ailleurs. 

Dans la semaine, j'ai agrandi l'espace de visite, en l'emmenant de plus en plus loin, d'abord dans l'allée qui jouxte la cour, pour finir par une balade de 10 minutes dans le village !

Bon, j'étais un peu sur le qui-vive, mais Filou a été très sage ! J'avais besoin d'acquérir cette marche en main assez rapidement, parce qu'on devait changer de pré à la fin du mois de Novembre.

Et c'est ce qu'on a fait ce week-end ! 20 bonnes minutes de marche active pour arriver dans le pré définitif de poulinou, avec 2 nouveaux copains adultes.

L'intégration s'est très bien passé ! Filou a fait sa "mimique" de bébé (j'espère pouvoir la filmer un jour) et ses deux nouveaux compagnons ont certainement dû fondre devant sa bouille (merci l'anthropomorphisme !). Le mâle s'est placé très vite en "protecteur" vis à vis de lui, tout en lui faisant comprendre que c'était lui le chef en forçant Filou à aller où lui voulait qu'il aille.

Tout ça m'a été expliqué par Marc, le gérant de la pension qui m'a accompagnée pour ce trajet, et je l'en remercie. Regarder les chevaux évoluer entre eux nous apprend beaucoup sur notre façon de nous comporter avec eux, et je trouve ça très instructif. Je regrette de n'avoir jamais pu apprendre ça lorsque je montais en club, il y a 15 ans de ça. J'espère que les choses ont évoluées depuis et que les clubs n'enseignent plus seulement l'art de se mettre en selle.

Je n'ai pas de photos de ce petit "périple" mais j'ai quand même profité de l'aube hier pour prendre quelques clichés de son nouveau pré (et de Filou, bien entendu !), qui est juste magnifique !

Séance de pansage devant le pré. Filou bouge un peu parce que je l'attachais pour la deuxième fois ...
Ça m'apprendra à oublier l'appareil photo quand il est sage !

"Non, tu ne me prendras pas en photo sauf mes fesses !"

Filou joue les guides touristiques
pour sa bipède ! On a pu faire tout
le tour ensemble !

J'ai fini par lui retirer son licol, il est beaucoup plus beau à poils !

Et il a continué à me faire faire la visite !

Séance de camouflage !

Avec le bide qu'il a pris, le camouflage ne sera bientôt plus possible !

Lever de soleil sur les croupes des deux nouveaux potes de Filou !

11 Novembre 2015

Filou est une pâte, je ne l'ai pas déjà dit ? Le vétérinaire est venu pour le vacciner et faire connaissance avec le p'tit bonhomme et .. même pas il a bougé pendant la piqûre ! Il a avancé de quelques pas en fin d'injection puis a voulu faire un câlin au véto... Déjà accro aux grattouilles des humains celui là !

Le lendemain, j'ai embarqué mon frère pour amorcer notre première balade en main ! Il y a un peu de route et je craignais les réactions de Filou, sous l'effet de la peur. Coup de chance, les propriétaires du poulain qui se trouve dans le même pré avaient eu la même idée. Flash, c'est le nom de ce poulain de 9 mois, n'en est pas à sa première sortie et avoir un copain plus "expérimenté" ne pouvait être que bénéfique pour Filou. Nous voilà donc partis faire un petit tour ...

Flash, dont on ne voit que les fesses ... suivies de près par Filou !

La sortie a été sportive ! Filou avait peur des quelques voitures qu'on a croisé, des chiens qu'il entendait, et devait se demander quel genre d'herbe bizarre c'était, ce truc gris sous ses pieds. Sans compter les plaques d'égout, les bandes blanches des passages cloutés, les maisons...

De mon coté, je ne faisais pas la fière non plus car Filou a déjà beaucoup de force et quand il tire pour échapper aux "dangers Filouphages", il ne fait pas semblant !

Mon frère m'a aidée à garder le cap plusieurs fois quand Filou se prenait pour un galopeur, heureusement qu'il était là ainsi que les proprios de Flash ! Une sortie très animée et sans doute aussi éprouvante pour moi que pour mon petit bonhomme !

Le retour "à la maison" a été l'occasion de récompenses oranges bien méritées ! Hmm c'est bon les carottes !

Merci à Arnaud, mon frangin, pour les photos !

Premiers contacts

Nous avons intégré Filou dans son pré vendredi, avec les copains qu'il a pu sentir la veille, à son arrivée. Ca s'est bien passé, la dominante du pré, une ponette de 3 ans, a bien fait comprendre au poulain qu'il n'avait pas à lui renifler le derrière !

J'ai vu la miss mordiller plusieurs fois les fesses de Filou et il en a strictement rien à faire ! Il s'éloigne tranquillement quand elle approche. Bien, les règles hiérarchiques sont intégrées, ce qui n'est pas surprenant pour un poulain ayant grandi en troupeau avec ses parents, les autres poulinières et les autres poulains.

Filou a pu faire connaissance avec le fil électrique aussi. Il s'est approché, et "pik le nez" ! Ca l'a surpris, mais au lieu de faire demi-tour plein cul au galop, il s'est éloigné au pas pour brouter ailleurs. Ok... c'est un calme celui là ! Et ça me va !

La vidéo a été filmée juste avant son intégration au paddock. 

Le lendemain, j'ai profité de ma visite pour lui présenter d'autres bipèdes, donc mes parents et mon frangin. Filou s'est montré à son habitude très calme, cessant de brouter pour nous faire des câlins. 

De mon coté, j'ai pu caler quelques cessions de tête, prise des 4 pieds, appels et présentation de ma veste au milieu de nombreuses grattouilles pour ne pas le lasser et apprécier son caractère. J'ai également travaillé pour lui faire respecter une certaine distance, histoire qu'il évite de bousculer les humains par la suite. Si c'est pas dramatique maintenant, ça le sera plus tard. J'essaie de ne pas tolérer de lui ce que je ne tolère pas d'un cheval adulte, c'est la meilleure façon d'instaurer le respect et donc, la sécurité !

Aujourd'hui, mêmes exercices de cessions de tête et je me suis risquée à lui présenter de nouveau la longe. Étant donné qu'il me suit quand je l'appelle, la longe a été une formalité. J'ai fait de nombreuses pauses grattouilles et prolongé progressivement la distance de "suivi". A droite, à gauche, en avant, il a été parfait ! Ceci dit, c'est dans la sécurité de son pré et une fois dehors, soumis à la peur (d'une voiture qui passe trop près, d'un fossé, d'une mouche qui pète), ça risque d'être une autre paire de manches !

En tout cas il semble avoir compris le principe de base !

Arrivée de Filou

On peut dire que le 5 novembre a été une sacré (et épuisante) journée ! Levée à 5h du matin pour prendre le train et rejoindre le transporteur à Issoire (et continuer la route ensemble), j'ai pu faire une pause là bas. 

J'ai pu profiter de l'attente pour prendre quelques clichés de cette jolie petite ville que je ne connaissais pas : 

Détail sur le pavé de la Place de la République

Une des ruelles du centre ville.

L'Abbaye Saint-Austremoine d'Issoire, magnifique église Romane.

Le parc (qui comporte un musée de la Pierre Philosophale)

Maison à Arcades du XVe scièle (quand même !)

Un arbre aux multiples troncs !

Je n'ai pas vraiment pu m'attarder, mais c'est un coin qui mérite le détour, pourvu que vous vous intéressiez à l'architecture, à l'histoire ou au charme des villes médiévales !

Fin de la visite touristique, passons aux choses sérieuses ! Le transporteur m'a rejoint à Issoire et, 1 heure plus tard, nous arrivons au pré de Filou. Je peux dire merci à la technologie moderne : Mon sens de l'orientation étant passablement merdique, heureusement que j'avais enregistré le point GPS sur mon téléphone à ma précédente visite, sinon je serai encore en train d'arpenter la campagne pour retrouver mon chemin !

Grâce à M. Verda, le transporteur, Filou a embarqué dans le camion en moins de 30 minutes, non sans difficultés. Faut le comprendre, un énorme camion qui vient dans son pré, la longe dont il ne comprend pas le principe, et en plus on le force à monter dedans sur le truc noir bizarre au sol ?!! Heureusement, petit Lou', même réticent à avancer, n'a même pas pensé à reculer. Nous l'avons bien encouragé à chaque pas, la corde sur son postérieur pour le pousser un peu, et Samuel aux commandes pour le guider avec la longe. Le tout dans le calme (et moi qui était quand même un peu stressée même si j'essayais de pas le montrer).

Une petite photo de Filou dans le camion, les papiers signés et un au revoir à son éleveuse, et nous voilà partis.

Filou essayant de se retourner dans le camion.

Après 5-10 minutes à tenter de passer par la fenêtre (Ahah, bien tenté !), des hennissements d'inquiétude, Filou se tient finalement tranquille et commence même à anticiper tranquillement les virages pris par le camion. Le reste du voyage a été très calme, malgré les kilomètres et un arrêt pour embarquer 3 chevaux supplémentaires (dont une jument à coté de lui).

Notre périple a pris du retard, ce qui est prévisible quand on embarque des animaux, et nous sommes arrivés vers 19h sur Lyon, en pleine nuit donc. Filou n'ayant pas l'habitude de la longe, ayant manifestement été sevré le jour même du transport, et ne connaissant pas les fils électriques, nous avons décidé de le mettre dans un endroit sécurisé pour la nuit et les 15 premiers jours, le temps qu'il se remette du transport, du sevrage et de la séparation du troupeau. Nous en profiterons pour lui apprendre la marche en main. 

Au débarquement, il a été tranquille et le propriétaire de la jument qui était avec nous l'a utilisée comme guide pour que Filou rejoigne son nouvel habitat sans qu'on utilise la longe et qu'on risque la panique (sur 50m de route, ça peut être dangereux). Nickel, il a suivi la jument sans se poser de questions !

On l'a laissé passer la nuit dans un paddock, avec un cheval au box et un pré avec 3 autres chevaux juste à coté. De quoi les laisser faire connaissance en évitant qu'ils se blessent mutuellement.

Quant-à moi, je suis rentrée vers 21h, et j'ai dormi comme une masse en rêvant de cette journée !

Première visite

17 octobre 2015, première vraie rencontre de Filou !

Son éleveuse nous a consacré plein de temps pour nous présenter et on peut dire que ça s'est plutôt bien passé ! Il avait l'air très perturbé de voir de nouveaux venus dans son pré :

J'ai pu essayer son licol (bon, taille Cob même pour un Comtois de 6 mois c'est encore un poil grand), prendre ses 4 pieds et pousser son arrière main sans problème.
Il a l'air assez calme, en tout cas dans un environnement qu'il connaît (et qui est donc rassurant). Je m'attends à un peu de changements une fois arrivée dans sa nouvelle pension mais je suis confiante !

Coup de foudre (pas moins !)

Te voilà bonhomme. 

En Août 2015 je craque littéralement sur cette photo là, sur sa bouille. Je ne le sais pas encore, mais dans quelques mois, il sera avec moi. Pas dans mon appartement, garé quelque part entre la cuisine et la salle de bains (!), mais dans le pré avec des copains. Mais avec moi quand même !

C'est allé vite. Et j'ai pourtant l'impression d'attendre ce moment depuis très longtemps. L'an dernier, j'aurai pas cru une seconde à cette histoire. Et pour cause, je ne montais plus depuis plus de 15 ans. Et je ne côtoyais même plus de chevaux, ni de cavaliers, ni quoi que ce soit ayant rapport avec eux. J'avais cadenassé tout ça dans un petit coin, à cause d'un accident idiot, pas vraiment grave, mais qui avait suffit à tout ébranler.

Grâce à mon frère, à Native et à son propriétaire, aux gens qui m'ont entouré pour ma remise en selle et grâce aux Crins de Liberté, l'association qui m'a mis sur la route de ce petit bout, me voilà bientôt bipède officielle de Filou !

Les dates sont posées. Le 17 octobre je vais enfin voir le bonhomme pour la première fois. Et le 5 novembre, il sera en route pour la pension où il évoluera à mes cotés.

Je suis partagée entre l'impatience, la joie et le doute. C'est un peu mélangé. Mais j'ai hâte de commencer.